Depuis le milieu de la semaine Google a annoncé la mise en place d’une véritable révolution dans le monde de la recherche sur internet : La suggestion de réponses au moment où l’internaute tape sa question.
Ce dispositif que vous pouvez tester en vous connectant avec votre compte gmail va certainement modifier profondément la façon de rechercher sur le web. Pour la première fois de votre vie, quelqu’un va répondre à une question que vous n’avez pas encore formulé complètement. Cela va certainement avoir un impact sur votre façon de poser les questions ce qui va, en retour remettre en cause plusieurs mécaniques propres au SEO et au SEM.
La long tail va t’elle disparaître ?
Jusqu’ici la stratégie classique du référencement naturel et liens sponsorisés visait à positionner un site sur un grand nombre d’expressions liées à son activité. Cela permettait de ne pas trop se focaliser sur quelques expressions peut-être très populaires mais aussi très concurrencées. Cela permettait aussi le recrutement d’internautes d’autant plus qualifiés qu’ils ont précisés ce qu’ils cherchaient. On peut craindre qu’avec un système qui suggère des résultats avant que l’internaute ait fini sa requête, ceux-ci ne prennent l’habitude de ne plus effectuer de recherches « précises », disqualifiant ainsi tout les sites qui n’arrivent pas à se positionner sur les expressions les plus courantes.
Il va certainement y avoir des changements comportementaux, mais il me semble que ceux-ci n’auront pas nécessairement l’impact que l’on craint. Lorsque vous cherchez une maison de vacances dans le sud du Tarn, la requête restera « maison vacances Tarn » et ce n’est pas en tapant « maison » ou « maison vacances » que Google vous apportera des résultats concernant le Tarn. Le comportement des internautes va certainement être modifié mais je crois que ce sera plutôt à la marge. Il parait d’ailleurs peu probable que Google n’ai pas pensé à l’impact financier que représenterait pour lui la fin de la long tail. Pensez au CA cumulé par les millions de mots précis sur lesquels les annonceurs effectuent des enchères.
En SEM la question est un peu plus épineuse. Google défini le prix à payer pour une requête en fonction du taux de clic sur impression d’une annonce apparaissant sur ce mot. Plus votre annonce est cliqué, plus le prix au clic diminue. Avec Google Instant, un internaute génère plusieurs impressions de sa page avant d’avoir créer la requête qui lui convient. Comment ces impressions transitoires vont-elles être comptabilisées ? Pour reprendre notre exemple : si la frappe de l’expression « Maison vacances Tarn » génère spontanément 3 affichages de résultats (« maison », puis « maison vacances » et enfin « maison vacances tarn » cela signifie que les annonces positionnées pour les 2 premières étapes (celles qui concernent des maisons mais pas dans le Tarn) ont été affichées inutilement ce qui va peser sur leur taux de clic et augmenter le coût de l’enchère. Paradoxalement, en SEM, Google Instant risque de tuer les expressions génériques.
Article rédigé par Raphaël Frémont
Chez la moche 
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